Un allaitement 100% naturel un point c'est tout !

Si il y a bien une chose que j'ai appris dans mes premiers pas, pas toujours très simples, dans le monde de l'allaitement, c'est qu'il faut faire confiance à son instinct de maman. 

Source image : www.sage-femme-tallu.com

Lors de mon séjour à la maternité j'ai très vite vu que les discours étaient différents d'une sage-femme à l'autre. Il y a celles qui sont pour l'allaitement maternel et vont transmettre leurs conseils avec beaucoup d'amour et celles qui trouvent la facilité du biberon et feront tout pour nous en décourager ou nous imposer la facilité du complément lait artificiel.

Vu que mon fils est arrivé avec 1 mois d'avance, le personnel médical à juger utile de vérifier sa glycémie durant ses 48 premières heures de vie. Je devais appeler les sage-femmes toutes les 3 heures  jour et nuit avant chaque tétée pour qu'elles puissent effectuer un Dextro (test qui mesure la glycémie). 

Le lendemain de sa naissance, après un test, sa glycémie était un peu basse. Je n'avais pas dormi depuis presque 48 heures, je n'avais pas très grand appétit non plus... ce qui avait sans doute un peu d'influence sur les tétées. La sage-femme a donc décidé de lui donner un petit complément avec du lait artificiel spécial préma prescrit par le Pédiatre et donné à la seringue pour ne pas perturber Bébé dans ses premiers pas dans l'allaitement. Jusqu'ici tout va bien, ce petit complément à permis à Bébé de reprendre quelques forces pour sa prochaine tétée... 

Mais je me suis vite rendue compte que ce complément était une facilité du personnel médical qui a essayé d'en redonner à mon fils à la moindre occasion... 

Mes débuts dans le monde de l'allaitement ont été difficiles. Les points de suture de l'épisiotomie ne me permettaient pas de m'asseoir comme je voulais, mon fils ayant une forte succion m'a très vite fait des crevasses et chaque tétée était très douloureuse. 

Une première sage-femme de l'équipe de nuit a essayé de m'aider à trouver une position confortable pour les tétées le temps de ma cicatrisation. La position allongée était la seule que je pouvais supporter. Malheureusement, cette sage-femme, pas très délicate, n'y allait pas en douceur. Elle me pinçait assez franchement le mamelon pour faire perler un peu de lait et caler le sein dans la bouche de Bébé ce qui, avec mes crevasses, s'est avéré comme une véritable torture... 

J'ai faillis abandonner plus d'une fois, mais allaiter mon fils me tenait trop à cœur. Je me suis accrochée en me disant que la douleur passera... 

Le seconde nuit à la maternité a été très compliquée. Bébé Colibri réclamait le sein en non stop pour subvenir à un besoin de succion. Il s'endormait avec le sein dans la bouche et hurlait dès que je le retirait (même si il ne tétait plus). Autant dire que cette situation n'a pas améliorer ces crevasses qui me faisaient tant souffrir... 

Vers 3h du matin j'ai appelé la sage-femme afin qu'elle m'aide à comprendre ce qu'il se passait. Assez rapidement, elle en a déduit que mon fils était affamé et m'a ramener un complément de lait artificiel pour remplir son petit estomac. Pour elle Bébé attendait la montée de lait car le colostrum n'était plus assez nourrissant... elle m'a donc laissée là avec la seringue pour nourrir mon fils en me disant de donner tant qu'il réclamait. Coup dure pour moi, je croyais ne pas être à la hauteur, je ne comprenait pas pourquoi c'était si difficile, si douloureux... 

Fatiguée et déprimée j'ai suivi ses conseils et j'ai donné ce lait à mon fils... qu'il a régurgité juste après. J'étais presque contente de le voir rendre ce lait artificiel... et je l'ai bercé en faisant les 100 pas dans la chambre jusqu'au levé du jour... ce qui l'a endormi tout doucement... 

Le lendemain matin, à la relève, une nouvelle sage-femme est venue se présenter : Claire. Elle m'a trouvée là, fatiguée en train de bercer mon fils sans avoir dormi, un brin découragée et perdue. Je lui explique alors ces débuts compliqués dans le monde de l'allaitement. Elle décide de passer du temps avec moi pour l'aider à trouver des solutions tout en douceur. 

Elle commence par regarder l'état de mes seins, par m'encourager et me dire que ce n'est pas toujours simple mais qu'on peut toute y arriver... elle m'aide à positionner mon fils et restera là tout le long de la tétée pour l'observer. Elle en déduit vite que mon fils a une forte succion et que je vais devoir varier les positions au maximum pour m'éviter les crevasses. Elle me conseille de rester seins à l'air entre chaque tétée afin de leur permettre de cicatriser... et viendra me rendre visite à chaque tétée de la journée.

Je dois dire qu'elle m'a beaucoup aidée. 

La montée de lait est arrivée, mon fils était régulier dans ses tétées, pas besoin de le stimuler et il remplissait ses couches normalement. La prise au sein reste douloureuse, mais ça passera avec les jours... je m'accroche pour lui et parce que ça me tient à cœur. Une sage-femme de nuit a tenté de redonner un complément artificiel à mon fils, sans motif particulier... mais j'ai refusé de lui donné. J'ai confiance en mon fils, ses couches prouvent qu'il se nourrit assez, et la pesée du lendemain prouvera que sa prise de poids est normale...

Pour eux, donner ce lait artificiel c'est un peu la garantie que l'enfant prendra suffisamment de poids pour sortir... pour moi, ce lait n'est qu'un concentré de produits chimiques qui ne lui apportera rien de bon. 

Une fois sortie de la maternité, une sage-femme à domicile a poursuivi l'évolution de Bébé durant 2 visites. Lors du premier rendez-vous, Bébé Colibri n'avait pris que 40 g, ce qu'elle jugeait un peu léger... et m'a donc prescrit du lait artificiel à lui donner après chaque tétée jusqu'au prochain rendez-vous. 

Moi, encore une fois... je vois que mon fils mange assez et remplis ses couches normalement... je décide donc de faire sans en me disant que si sa prise de poids est insuffisante lors du prochain rendez-vous on envisagera le complément. 

Mon fils a continué a réclamer le sein toutes les 3 heures jour et nuit... et au rendez-vous suivant, sa prise de poids a prouvé que je le nourrissait assez. Lorsque la sage-femme est arrivée, je lui ai avoué que je n'avais pas suivi ses conseils et que je refusais le lait artificiel. Je la vois faire la grimace en me disant "eh bien nous allons voir son poids" jusqu'à ce qu'elle me regarde en disant : "c'est bien, vous faites confiance à votre fils et vous avez raison !"... 

Avec les jours, la douleur des tétées s'est estompée... les larmes de douleur ont laissé place à un véritable moment d'échange avec mon fils. Il s'est passé 15 jours avant de ne plus ressentir de douleurs durant les tétées et je suis contente de m'être accrochée... 

Les points de suture de l'épisiotomie sont également tombés après 15 jours me permettant de souffler un peu et de profiter à 100% de ce grand bonheur. J'avoue m'être sentie comme un véritable champ de bataille durant tout ce temps, j'imaginais les suites de l'accouchement un brin plus "rose"... mais le bonheur d'être maman de cet adorable bébé colibri a toujours pris le dessus sur mes coups de blues. Le Papa m'a également soutenue et nous a chouchouter quand nous en avions besoin... 

Si je peux donner un conseil aux futures mamans qui souhaitent allaiter et qui rencontrent des débuts compliqués : ne lâchez pas, faites-vous confiance et faites confiance à votre enfant.

Et vous, comment se sont passés vos débuts dans le monde de l'allaitement maternel ? Combien de temps avez-vous allaiter ?


4 commentaires:

  1. bb1 allaité 3 semaines
    bb2 allaité 2 ans
    bb3 et 4 pas allaité ( je regréte pour bb4 )

    il faut écouté ton instint le plus dur est passé les douleurs des 1ere tétée c'est juste horrible

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  2. Tu m'as fait revivre ce moment. C'est douloureux, très douloureux mais on s'accroche et ça passe et on ne garde que le meilleur en tête ;)
    Pour ce qui est du personnel soignant parfois on tombe sur des gens compréhensifs, et parfois moins... ce regard de "votre bébé ne prend pas assez de poids" je l'ai subi avec la puer de la PMI qui ne devait malheureusement pas connaître d'autres courbes de croissance que celles du carnet de santé! je rêve d'ailleurs que ces courbes puissent afficher les deux cas d'allaitement.
    Tu as raison et ton fils te fais confiance ;)

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    1. On oublie en effet quand cet épisode douloureux est passé, mais je trouve qu'on devrait plus en parler... pour préparer les futures mamans à cette étape douloureuse. Ce n'est pas douloureux pour toutes les femmes, chez certaines ça l'est que sur les 2 ou 3 premières tétées... mais on ne nous informe pas que ça peut prendre une dizaine de jours et que c'est normal... qu'on peut avoir un enfant avec une forte succion comme c'est le cas pour moi et qui aura besoin par exemple d'une tétine pour subvenir à ce besoin de succion pour soulager les mamelons (j'étais contre la tétine et pourtant, ça a sauvé mon allaitement...).

      Je partage ton avis pour ces courbes du carnet de santé...

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